Le monde du silence
Je sais bien que Monsieur le film il est très populaire, je sais bien que Monsieur l'acteur il a gagné un Oscar, mais là je commence à en avoir assez de me faire refouler aux portes du cinéma UGCtrucmuche pour aller voir "Le dernier roi d'Ecosse". Et oui, si on compte bien, ça fait quand même la troisième fois. C'est là qu'on peut parler de flux et de reflux.
Mais il faut avouer que ces petites péripéties ont quand même du bon puisque cela nous permet de découvrir un cinéma indépendant, insoupçonné et insoupçonnable. Et il faut dire que j'ai des fulgurances quant aux choix de films de dernière minute. Prenons "Bug". Par exemple. Juste pour voir. Je croyais avoir à faire à un film d'horreur/angoisse classique. Une femme seule, un motel pourri, la totale routine qui me fait tout de même me demander au début de la séance 'mais pourquoi, pourquoi, je vais voir des films comme ça alors que fondamentalement je n'aime PAS avoir peur??!'. Et bien, j'ai été assez vite rassurée. "Bug" n'a rien à voir avec un film d'épouvante classique. D'ailleurs, il n'a rien de classique. Il part à la dérive dans un huit clos compulsif et autodestructeur. Ou comment un psychopathe paranoïaque réussit à convaincre une femme un peu fragile que des insectes les poursuivent, envoyés par le gouvernement. Ecrit comme ça, ça fait doucement sourire, mais durant la séance, ça fait franchement rire. Surtout quand Aggie, dans un geste magnifique, lève ses bras au ciel en criant : 'I'm the bugs' Queen!!!'. On a presque applaudi. Mais finalement on a attendu la scène du barbecue finale.
Objet atypique "Bug" s'explique mieux quand on comprend qu'il est tiré d'une pièce de théâtre. Ca éclaire beaucoup de choses.
Sinon, la prochaine fois, je compte aller voir un bon film.