Un coca à celui qui revient à pieds de Copenhague
Je n'avais pas spécialement éprouvé le besoin d'écrire sur Away we go. Et maintenant que j'y pense, ni sur Twilight II. Etrange. On apprenait pourtant dans ce dernier que pour ne pas vivre dans le péché, il fallait se marier avant de se faire mordre par son vampire de copain. Edifiant. Enfin, je me sentais plutôt bien sans mon blog et j'avais du ouinouin à dorloter vous comprenez.
Et puis, hier soir, erreur fatale.
J'ai cru que La route, c'était une sorte de Into the wild sauf qu'ils allaient vers les mers du sud. Plus malin, pensais-je. Et maintenant, me revoilà collée serrée à mon blog pour exorciser. Malin en effet. Dans le monde post-apocalyptique, il n'y plus de wild, plus que des cendres du wild. Et des semblants d'humains prêts à s'entredévorer. A ce propos, j'avais trouvé que le réalisateur y était allé fort avec ses maisons des horreurs remplies d'humains à manger dans les caves. J'ai appris depuis qu'en fait, par rapport au livre, il avait plutôt été soft. Il nous a épargné la scène du bébé cuit à la broche. Et je l'en remercie très fort. Mais même la version édulcorée, elle ne m'a pas plu du tout du tout. Il faut comprendre, dans ce monde là, il place un père...et son petit garçon qu'il doit protéger. Et là, paf, identification totale. Vous comprenez, moi j'ai peur qu'elle tombe de la table à langer. J'ai peur qu'elle s'étouffe dans son lit. J'ai peur qu'on me la vole. J'ai peur de la laisser à une nounou. Je ne peux pas la protéger de tout. Je ne peux pas la protéger d'une catastrophe nucléaire. Je ne suis pas aussi forte que Vito et même lui, il n'y arrive pas.
Autant vous dire que c'était la déprime la plus totale, la déprime grise des fins de semaine. Et toute la nuit, des corps émaciés m'on accroché les pieds pour m'entraîner au fond de la cave. Au réveil, pour me désennuyer un peu j'écoute les bonnes nouvelles de la terre qui chauffe. Et je découvre, stupéfaite, les merveilles que nous réserve la géo-ingénierie. Ou comment injecter un million de tonnes de soufre dans l'atmosphère chaque année pour la refroidir ou du sulfate de fer dans les océans pour développer le plancton.
Ma bisounette, je vais t'inscrire à la randonnée à la rentrée.