Je un rêve, tu deux rêves, il trois rêve
A 19:30, il régnait une drôle d'ambiance dans les couloirs désertés de ma boîte. Tous les zozos s'étaient carapatés vite et bien fait en vue du match. J'imagine. Italie-France, ça a des arrières goûts de grand soir. Viva la Juve! Oh pardon. mais il faut que je te dise, je compte demander la nationalité italienne. Droit du sang s'il te plaît. On ne rigoletto pas avec ça. Donc personne dans ces couloirs et pourtant comme une atmosphère d'attente. Une excitation née du vide. C'est dingue ce que l'on peut perce-voir dans le rien. Il suffit de fermer les yeux.
Rêve numéro un.
Il y a plusieurs hommes mais pas en même temps. Je ne vois pas leur visage. Je ne me vois pas. Ils sont nus. Ca je peux le voir. Ils sont nus et ont un grave problème à leur sexe. Il est sectionné à la base. Pourtant rien ne saigne. La coupure est parfaitement cicatrisée et le membre amputé tient comme par magie. Enfin, comme je suis une grande scientifique, j'avancerais qu'il tient par electromagnétisme. Comme un aimant. Leur sexe est en érection. On m'assure que cela va tenir. Que cela va marcher. J'ai peur. J'ai peur qu'il en reste un bout en moi.
Rêve numéro deux.
Je viens d'entrer dans le prestigieux corps de l'inspection générale. Je dois choisir quel sera mon domaine d'exercice. Durant tout le reste de ma vie. Un choix de carrière unique. Irrévocable. Par chance ou par mérite, je suis affectée à l'inspection d'un tableau. C'est une très belle oeuvre. Un truc impressionniste, pointilliste même, qui doit au moins dater du XIXème siècle. C'est un saule pleureur aux feuilles mauves dans une prairie. Avec mon équipe on rentre dans le tableau pour aller sous le saule en faire le tour. Je commence à me dire que je vais me faire grave chier dans mon métier. C'est un saule quoi, le tour est vite fait. En se tournant, on s'aperçoit que la scène représente la vue que l'on a de la terrasse d'une maison. On entre dans la maison. Elle appartient à un réalisateur très connu et très talentueux. La pièce est très épurée. Il n'y a pas grand chose à inspecter là non plus. Le malaise grandit en moi, je me demande si je ne me suis pas trompée de voie. Pourtant, l'inspection de tableaux, c'est quand même ce qu'on peut rêver de mieux. La pièce est presque vide mais je suis déçue. Je trouve qu'il y a comme une faute de goût dans l'air. Un faux semblant de style. Nous sortons par une petite porte, mes collègues en pardessus noir et moi.
Rêve numéro trois.
Je suis à Montpellier, c'est un endroit qui ressemble à la Louisianne, à l'Italie. Et c'est vrai que c'est joli. Je suis accompagnée de mon amie, six months pregnant, qui a eu des contractions prématurément et à qui on a ordonné de rester alitée. Elle se promène, trotte tant et plus, me regarde en souriant. Je lui dis que je crois qu'elle va accoucher aujourd'hui.
C'est grave docteur?
Rêve numéro un.
Il y a plusieurs hommes mais pas en même temps. Je ne vois pas leur visage. Je ne me vois pas. Ils sont nus. Ca je peux le voir. Ils sont nus et ont un grave problème à leur sexe. Il est sectionné à la base. Pourtant rien ne saigne. La coupure est parfaitement cicatrisée et le membre amputé tient comme par magie. Enfin, comme je suis une grande scientifique, j'avancerais qu'il tient par electromagnétisme. Comme un aimant. Leur sexe est en érection. On m'assure que cela va tenir. Que cela va marcher. J'ai peur. J'ai peur qu'il en reste un bout en moi.
Rêve numéro deux.
Je viens d'entrer dans le prestigieux corps de l'inspection générale. Je dois choisir quel sera mon domaine d'exercice. Durant tout le reste de ma vie. Un choix de carrière unique. Irrévocable. Par chance ou par mérite, je suis affectée à l'inspection d'un tableau. C'est une très belle oeuvre. Un truc impressionniste, pointilliste même, qui doit au moins dater du XIXème siècle. C'est un saule pleureur aux feuilles mauves dans une prairie. Avec mon équipe on rentre dans le tableau pour aller sous le saule en faire le tour. Je commence à me dire que je vais me faire grave chier dans mon métier. C'est un saule quoi, le tour est vite fait. En se tournant, on s'aperçoit que la scène représente la vue que l'on a de la terrasse d'une maison. On entre dans la maison. Elle appartient à un réalisateur très connu et très talentueux. La pièce est très épurée. Il n'y a pas grand chose à inspecter là non plus. Le malaise grandit en moi, je me demande si je ne me suis pas trompée de voie. Pourtant, l'inspection de tableaux, c'est quand même ce qu'on peut rêver de mieux. La pièce est presque vide mais je suis déçue. Je trouve qu'il y a comme une faute de goût dans l'air. Un faux semblant de style. Nous sortons par une petite porte, mes collègues en pardessus noir et moi.
Rêve numéro trois.
Je suis à Montpellier, c'est un endroit qui ressemble à la Louisianne, à l'Italie. Et c'est vrai que c'est joli. Je suis accompagnée de mon amie, six months pregnant, qui a eu des contractions prématurément et à qui on a ordonné de rester alitée. Elle se promène, trotte tant et plus, me regarde en souriant. Je lui dis que je crois qu'elle va accoucher aujourd'hui.
C'est grave docteur?