Oui, il se passe des choses graves dans le réel
Par exemple des vrais gens ferment leurs vrais blogs.
Après la mise en pause du fantasme absolu de tout le world wide web, l'extinction de la plus rutilante étoile du CAC40 laisse dans le palais déserté de la blogosphère (ohhh) un goût triste amer. Et c'est sans parler qu'Evelyn est presque cliniquement dead et que Boultan ne nous parle plus que de la Nouvelle Star. Il n'y a bien guère que Sébi qui nous enterrera tous avec ses amis les cyborgs. biiipp......biiiiiip.....bcouic.
Bref, toi aussi tu l'auras remarqué, la blogosphère est en phase d'épuisement. Ce formidable forum anarchique démocratique d'où jaillissait la libre pensée non encore arrivée à l'état d'expression et bien tu peux t'assoir dessus. Finis les débats passionnés sur notre grand président, éteints les billets enflammés, tues les voix dissidentes. Ce puissant outil des temps post-modernes grâce auquel le quidam pouvait d'un seul coup de clavier, d'un seul, devenir à loisir essayiste, critique cinéma et même, perche no, pouet pouet,...
Bref, liberté, où vais-je bien pouvoir écrire ton nom?
Bref, au boulot, du coup, ben tu bosses. Comme finalement, quand tu vas plus clubber en semaine et que tu ne passes plus les trois quarts de tes journées à somnoler devant internet, tu découvres que tu avais pas mal d'énergie en réserve, autour de toi ça se remarque. Et puis, paf, comme t'es dans une société bien comme il faut, en conséquence de quoi ils t'augmentent ton salaire. Et tes heures par la même occasion. Tu passes ton temps à t'(e faire) éclater(ée) professionnellement et puis tu perds un peu le goût du reste. Il faut dire que tu n'as plus trop le temps pour penser à la gaudriole.
Autrement dit, ça n'est pas que virtuellement que tu deviens chiant. J'en étais à ce point dans mes ruminations printanières quand je me rendis compte qu'on était mardi soir. Chic, pile in prime, j'allais pouvoir user mon super nouvel écran plasma plat.